Alors que les crises se succèdent et que 2022 touche à sa fin, les banques centrales continuent de multiplier les mesures dans le but de « limiter la casse », tandis que les gouvernements des pays européens revoient un à un leur politique de soutien budgétaire.
Rares sont les épisodes de resserrement des conditions financières sans effets sur la sinistralité. Dans ce contexte, doit-on s’attendre à une hausse généralisée des défaillances d’entreprises ? Jean-Christophe Caffet, économiste en chef de Coface, livre quelques éléments de réponse.
Faux rebond post-pandémie
Alors que l’année 2022 s’achève, les perspectives macroéconomiques pour 2023 ne semblent pas bien meilleures. Divers facteurs laissent craindre une nouvelle année noire pour l’économie mondiale, en particulier pour l’Europe. Alors que les banques centrales multiplient les mesures de resserrement monétaire, doit-on s’attendre à une hausse généralisée des défaillances d’entreprises ?
Le « quoi qu’il en coûte », ça tient toujours ?
La crise que nous traversons actuellement étant fondamentalement différente de la crise sanitaire, les pays européens, à l’exception de l’Allemagne, sont aujourd’hui plus regardants sur leurs dépenses. En effet, alors que la pandémie se voulait plus temporaire, la crise actuelle sera probablement amenée à durer, provoquant une hausse des coûts que les Etats ne peuvent pas intégralement couvrir.
Une recrudescence des défaillances d’entreprises ?
Difficile, dans ces conditions, de ne pas anticiper une accélération des défaillances au cours des prochains trimestres. Le processus a d’ailleurs déjà commencé dans de nombreux pays, principalement dans les secteurs des transports, de la distribution et de l’agroalimentaire. Il reste cependant divers moyens de fortement limiter les risques pour son entreprise, notamment en souscrivant à une solution d’assurance-crédit, de sorte à se protéger contre les impayés.