Estonie

Europe

PIB / Habitant ($)
30137,6 $
Population (en 2021)
1,4 Millions

Evaluation

Risque Pays
A3
Climat des affaires
A1
Précédemment
A3
Précédemment
A1

suggestions

Résumé

Points forts

  • Plus faible ratio d’endettement public de l’UE
  • Sources d’énergie diversifiées (part croissante d’énergies renouvelables), dont la moitié est domestique, grâce aux schistes bitumineux
  • Membre de l’UE, de la zone euro et de l’OTAN
  • Des liens solides dans les domaines commerciaux, financiers et culturels avec les voisins baltes, la Scandinavie et la Finlande
  • Développement de secteurs à forte valeur ajoutée (TIC) ou traditionnels (transport, ameublement)
  • Environnement favorable aux entreprises grâce à sa fiscalité attractive et ses procédures simplifiées

Points faibles

  • Petite économie ouverte particulièrement vulnérable aux chocs externes
  • Fortes retombées de la guerre en Ukraine : la Russie était l’un des principaux partenaires commerciaux
  • Déclin démographique et vieillissement de sa population
  • Absence de liaisons terrestres avec le reste de l’UE
  • Inégalités et pauvreté persistantes, notamment dans les régions orientales majoritairement russophones

Echanges commerciaux

Export des biens en % du total

Finlande
17%
Lettonie
12%
Suède
9%
Lituanie
8%
Allemagne
7%

Import des biens en % du total

Finlande 15 %
15%
Allemagne 12 %
12%
Lettonie 11 %
11%
Lituanie 10 %
10%
Suède 8 %
8%

Perspectives

Les perspectives économiques mettent en lumière les opportunités et les risques à venir, aidant à anticiper les changements majeurs. Cette analyse est essentielle pour toute entreprise cherchant à s'adapter aux évolutions du marché.

Une reprise de la croissance pour 2025

L'économie estonienne devrait enfin renouer avec la croissance en 2025, après avoir été fortement pénalisée par les retombées des sanctions et contre-sanctions suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. La guerre a déclenché des perturbations du côté de l'offre, notamment l'arrêt de l’approvisionnement par gazoduc en gaz russe, faisant grimper les coûts de production et les prix bien au-delà de la moyenne de la zone euro, nuisant ainsi à la compétitivité du pays. La reprise sera portée par un redressement de la consommation privée et un rebond de la demande sur les marchés d'exportation nordiques et allemands. Le chômage devrait continuer de diminuer et se rapprocher de la moyenne de l'Union européenne (6%). Le desserrage de la politique monétaire de la BCE, couplé aux stimuli budgétaires, permettra à l'investissement des entreprises et des ménages de se relancer. Les fonds européens soutiendront l'investissement public, notamment à travers le Fonds de Relance et de Résilience (953 millions alloués dont 573 encore disponibles jusqu’à août 2026), ciblant les secteurs de l'énergie, des transports, de la santé et de la défense. Cependant, la reprise, graduelle, ne permettra pas de rejoindre le niveau d’activité de 2021. D’ailleurs, l'inflation devrait rester relativement élevée en raison du rebond du prix du gaz naturel liquéfié (GNL) importé via les terminaux de Finlande et de Lituanie.

Les services, en particulier les technologies de l'information et des communications (TIC), continueront d’être porteurs, compensant ainsi la fragilité persistante du secteur manufacturier (métallurgie, bois, équipements électriques) et de la construction. Malgré une hausse de 5% du nombre de touristes en 2024 par rapport à 2023, l'affluence touristique reste inférieure de 5% au niveau d'avant-guerre, principalement en raison de l'absence des visiteurs russes. Le financement supplémentaire de 370 millions d'euros pour le projet ferroviaire Rail Baltica, conçu pour intégrer les États baltes au réseau ferroviaire européen favorisera la construction. L'inauguration, fin 2024, du plus grand parc solaire des pays baltes à Kirikmäe, dans le comté de Pärnu, marque un tournant dans la transition verte de l'Estonie. Ce projet s'inscrit dans une stratégie nationale d'expansion de la capacité solaire, visant à renforcer la sécurité énergétique, tout en soutenant les communautés locales. Cette initiative ouvre la voie aux investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur solaire estonien, désormais perçu comme attractif grâce à un cadre réglementaire stable et un marché en pleine croissance. Le pays se positionne comme un acteur émergent des énergies renouvelables en Europe, alliant expertise technologique et engagement environnemental.

Un budget sollicité par la défense

En 2024, le déficit est resté modéré malgré la récession économique et des dépenses militaires accrues liées à la guerre en Ukraine. Il devrait rester proche en 2025 grâce aux augmentations de 2% (à 24%) des taux de TVA et d'imposition sur le revenu en juillet 2025 qui compenseront une nouvelle fois celle des dépenses militaires, après l’augmentation similaire de janvier 2024. L'Estonie ne rencontrera pas de difficulté pour financer son déficit, puisqu'elle présente le plus faible ratio d'endettement de l'UE. Compte tenu de la faible croissance et de l'impopularité de la coalition au pouvoir, il est de plus en plus probable que le gouvernement adopte une politique budgétaire plus expansionniste en 2025, à l'approche des élections de 2027.

Le déficit courant apparu en 2020 a persisté en 2024, du fait de la demande atone, notamment pour l'électronique, le bois et les meubles dans les pays nordiques. Pour 2025, une amélioration est prévue grâce à une reprise des exportations, notamment des services. L'environnement des affaires demeurera favorable, par son infrastructure numérique avancée et sa main-d'œuvre qualifiée. En 2023, les investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté de 10%, atteignant 2 milliards d'euros, principalement dans les secteurs technologiques et industriels, une tendance haussière qui devrait se poursuivre dans les années à venir.

Stabilité politique malgré un contexte économique et géopolitique morose

La situation politique reste globalement stable, avec Alar Karis comme président depuis octobre 2021, et Kristen Michal, du Parti de la réforme (libéral de centre-droit), Premier ministre depuis juillet 2024. Ce dernier a succédé à Kaja Kallas, qui a démissionné pour devenir haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères. Le gouvernement actuel, issu des élections de mars 2023, comprend trois partis : le Parti de la réforme, le Parti social-démocrate (SDE) et le parti libéral Eesti 200, disposant d'une majorité solide de 60 sièges sur 101. Bien que cette majorité protège le pays d'une crise politique, l'impopularité croissante du gouvernement due aux performances économiques moroses alimentent un léger risque politique, restant néanmoins peu menaçant. Les prochaines élections législatives sont prévues pour mars 2027, tandis que des élections locales se tiendront en octobre 2025.

Sur le plan social et international, l’Estonie fait face à des défis liés à l’intégration de sa minorité russophone (25 % de la population), notamment avec la suppression progressive de l’éducation en langue russe et des restrictions proposées sur le droit de vote des citoyens russes et biélorusses aux élections locales. En matière de politique étrangère, l’Estonie a une position ferme vis-à-vis de la Russie, soutenant activement l’Ukraine tout en renforçant sa propre sécurité au sein de l’OTAN et de l’UE, en lien avec les autres pays baltes. Les relations avec les pays voisins baltes et nordiques restent solides.

Dernière mise à jour : février 2025

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